Rapport 2024 sur la durabilité
À propos de la Gestion responsable
Le secteur de la chimie et des plastiques, incluant l’ensemble des membres de l’ACIC, s’est engagé à améliorer sans relâche sa performance en matière d’environnement, de santé et de sécurité. C’est au cœur de ces efforts que s’inscrit la Gestion responsableMD, une initiative d’origine canadienne. Lancée en 1985, la Gestion responsable est aujourd’hui mise en œuvre dans 73 pays et adoptée par 96 des 100 plus grands fabricants de produits chimiques au monde. Les entreprises engagées dans la Gestion responsable adoptent un principe éthique simple mais puissant : « faire ce qu’il faut et à être perçus comme tels ». Animés par l’innovation, nos membres s’emploient activement à développer des produits et procédés plus sûrs et plus écologiques, dans une démarche constante d’amélioration de leur performance en ce qui concerne l’environnement, la santé et la sécurité.
Les membres de la Division des plastiques de l’ACIC se sont également engagés à éliminer la pollution plastique causée par la perte de résine pendant la production et le transport. Par le biais d’Opération BalayageMD (OB), un programme international de gestion environnementale, la Division aide les entreprises de résine plastique à adopter des pratiques modernes de confinement de cette matière. La Division des plastiques de l’ACIC pilote la mise en œuvre du programme OB au Canada. Elle favorise ainsi l’adoption de pratiques responsables dans l’ensemble de l’industrie.
ANNÉES DE GESTION RESPONSABLE
PAYS PRATIQUANT LA GESTION RESPONSABLES
DES 100 PLUS GRANDS FABRICANT AU MONDE
En tant que membre du Conseil international des associations chimiques (ICCA), l’ACIC s’est engagée à accélérer les progrès vers la réalisation des 17 objectifs de développement durable de l’ONU et s’efforce d’établir des cibles propres aux associations. Les objectifs de développement durable de l’ONU les plus importants pour le secteur de la chimie sont définis tout au long du rapport.
MESSAGE DE LA VICE-PRÉSIDENTE, GESTION RESPONSABLEMD
Le 40e anniversaire de la Gestion responsable, célébré en 2025, nous amène à mesurer le chemin parcouru par cette initiative visionnaire et à souligner les progrès remarquables du secteur de la chimie et des plastiques en matière de durabilité. Depuis son lancement au Canada en 1985, la Gestion responsable n’a cessé de s’adapter aux nouveaux défis, en faisant continuellement progresser les ambitions en sécurité, en environnement et en engagement envers les collectivités. Ces dernières années, cette démarche s’est élargie pour inclure des éléments du cadre de relations (ou de mobilisation) avec les peuples autochtones, ainsi que des principes d’équité, de diversité et d’inclusion. Ce développement montre que la Gestion responsable dépasse la simple notion de programme : elle incarne une éthique vivante qui guide notre industrie.
Les avancées technologiques ont dépassé tout ce que nous pouvions imaginer en 1985, mais des enjeux tels que les changements climatiques et la transition vers une économie circulaire requièrent encore notre pleine attention. C’est la nature même de la transformation à long terme : les industries, les communautés et les innovations évoluent à des rythmes différents. Pourtant, une chose est restée constante : l’engagement du secteur de la chimie et du plastique envers les principes fondamentaux de la Gestion responsable. Aucune initiative ne dure quatre décennies sans apporter une réelle valeur ajoutée et, à maintes reprises, la Gestion responsable s’est révélée être un cadre fiable pour la prise de décisions éclairées dans un monde de plus en plus complexe.
En cette période de transition, nous pensons que les nouveaux défis s’accompagnent de nouvelles occasions. Les principes de la Gestion responsable nous offrent une base solide qui guide nos actions au quotidien, en nous incitant à « faire ce qu’il faut et à être perçus comme tels ». Nous envisageons un avenir où la Gestion responsable continuera sur sa lancée des quarante dernières années, guidant l’industrie vers des choix éclairés qui profitent aux personnes, aux communautés et à la planète. J’aimerais bien voir ce que révéleront les faits saillants du rapport 2050.
Vice-présidente, Gestion responsableMD
PRIX DE LA GESTION RESPONSIBLEMD
Photo de gauche à droite : Kara Edwards, Tyler Yates (GATX), Jeff Nee (GATX), Alicia Pope (Inter Pipeline), Alicia Chapman (Inter Pipeline), Mike Bélanger, Emily Fattore (ERCO Worldwide), Ron Koniuch (CCC Sulphur Products), Dre Ronda Gras (Dow Canada), Diego Ordonez (Dow Canada), James Brown (Dow Canada) et Bob Masterson.
Prix des opérations
Prix de la gestion
Prix de la responsabilité
Entreprise Opération Balayage de l’année
Prix de l’entreprise de l’année
Prix Jean Bélanger
Prix des femmes en chimie
Prix de l’excellence en matière de partenariat
Prix de l’excellence en matière de partenariat
Contributeur de l’année dans le secteur des plastiques
Prix du présidenT
Prix du président
VÉRIFICATIONS ET CERTIFICATIONS
RÉDUIRE LES INÉGALITÉS
En 2024, 3M a lancé son initiative 25 femmes en science au Canada, qui vise à reconnaître le travail scientifique des femmes qui ont eu un impact positif sur leur communauté, leur pays ou la scène scientifique dans son ensemble. Le thème de 2024 était la durabilité environnementale, avec des projets portant sur l’économie circulaire, la réduction de l’empreinte carbone, la gestion de l’eau, l’énergie, l’utilisation des terres, le changement climatique et la protection des écosystèmes, entre autres.
BASF a été nommée l’un des meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada pour la deuxième année consécutive. Ce prix récompense BASF pour ses programmes axés sur les employés et son engagement continu à favoriser un lieu de travail diversifié, équitable et inclusif. Mediacorp, le plus grand éditeur national de périodiques sur l’emploi, a cité BASF pour ses remarquables programmes de diversité et d’inclusivité, qui créent un véritable sentiment d’appartenance sur le lieu de travail et favorisent une culture dans laquelle les employés se sentent valorisés, respectés et soutenus. Il s’agit notamment de l’accès à 13 groupes de ressources et de développement pour les employés et aux programmes de soutien de BASF en matière de santé mentale et de bien-être.
Methanex considère l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) comme un atout qui lui confère un avantage concurrentiel. Pour favoriser l’inclusivité sur le lieu de travail, l’entreprise soutient les groupes de ressources pour les employés (GRE) – des groupes bénévoles dirigés par des employés qui créent une communauté et défendent les intérêts des groupes historiquement désavantagés.
Pour garantir la cohérence et l’incidence de ces groupes, l’entreprise a mis en place une trousse à outils qui fournit des conseils sur la création et le maintien des GRE, définit les rôles et les responsabilités et encourage l’implication des dirigeants. Chaque GRE bénéficie du soutien d’un parrain parmi les dirigeants, d’un budget dédié et de temps pendant les heures de travail pour la planification et les événements.
À présent, l’entreprise dispose de trois GRE : Ascend Women, The Asian Professional Network et Methanex Pride, qui soutiennent respectivement les femmes, les personnes d’origine asiatique et les membres de la communauté LGBTQIA+ parmi ses employés.
MOBILISER LES COMMUNAUTÉS
En mai et juin 2024, DuPont Canada a parrainé des journées de construction avec Habitat pour l’humanité Hamilton, Québec et Kingston Limestone Region. Des bénévoles enthousiastes de chez DuPont, issus des sites de production, du bureau de R et D et du siège social, ont soutenu la construction de maisons pour des familles méritantes. De nombreuses municipalités sont confrontées à une grave pénurie de logements, et en particulier de logements abordables. La participation et le soutien à une construction d’Habitat aident les personnes méritantes à disposer d’un logement abordable au sein de la communauté.
Inter Pipeline (IPL) a pris des mesures importantes pour favoriser les relations avec les communautés autochtones en signant trois accords dans la région d’Alberta’s Heartland en 2024. Le premier accord a été signé le 21 août, lors du Jour anniversaire du traité, avec la Première Nation d’Alexander. Les membres de l’équipe de direction d’IPL ont participé à une cérémonie du calumet, assisté à des danses traditionnelles et pris part à un échange de cadeaux entre chefs, vivant ainsi une journée vraiment remarquable. Le deuxième accord a été conclu en octobre avec la Nation crie de Kehewin, lors d’un événement plus intime qui s’est tenu dans un restaurant local. L’équipe de direction a eu le privilège de rencontrer le chef et les membres du conseil afin d’officialiser cette relation importante. Le troisième accord a été conclu en novembre avec la Première Nation Bearspaw. Un groupe de dirigeants d’IPL s’est réuni avec le chef et le conseil de Bearspaw pour consolider la croissance et le développement de la relation entre la Nation et l’entreprise.
L’usine de fabrication de Lanxess située à West Hill, en Ontario, a reçu le Prix 2024 de défense des pollinisateurs lors de la conférence de la Campagne nord-américaine de protection des pollinisateurs, tenue à Washington, DC. Cette installation de Lanxess, à l’origine de la mise au point de graisses complexes au sulfonate de calcium utilisées dans diverses applications industrielles, les turbines éoliennes, la production nucléaire et les produits de qualité alimentaire, s’étend sur 24 acres de forêt abritant une faune urbaine. L’équipe de LANXESS s’est pleinement investie dans la préservation de l’écosystème environnant. Elle participe activement à la restauration des habitats, aux activités et causes environnementales locales, et a mis en place un programme de sensibilisation et d’éducation à l’intention de la communauté.
Pour une deuxième année consécutive, KRONOS Canada a participé, le 6 juillet 2024, à un défi-vélo au profit du Centre 4 Poches. Depuis plus de 30 ans, cet organisme soutient les familles ayant des enfants vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, avec ou sans handicap physique. Malgré une météo incertaine, l’équipe de 31 cyclistes aux couleurs de KRONOS a parcouru 38, 80 ou 110 km dans les régions de Varennes et de Boucherville, au Québec. Grâce à leur engagement et au programme KRONOS Cares, 30 030 $ ont été amassés pour soutenir la mission du Centre. L’événement est aussi une belle occasion de promouvoir la santé et l’activité physique auprès des employés et de la communauté.
Husky Technologies continue de soutenir et d’inspirer les jeunes dans les domaines de la robotique et de l’ingénierie en parrainant une équipe locale.
Elle soutient depuis longtemps les Alpha Dogs de l’école secondaire Humberview, une équipe de robotique, fondée en 2013 à Bolton (Ontario), qui conçoit des robots et participe à des compétitions contre d’autres écoles à travers l’Amérique du Nord. Les élèves partagent aussi leurs connaissances et offrent du mentorat à d’autres équipes de robotique.
RÉDUCTION DES ÉMISSIONS
Depuis 1992, l’ACIC recueille des données sur les émissions de substances chimiques dans l’air, l’eau et le sol grâce à son enquête du Plan directeur national pour la réduction des émissions (PDRE), menée auprès de ses membres. Comme le montre la figure 1, en 2023, 162 substances ont été déclarées parmi les 374 figurant sur la liste actualisée des substances du PDRE, et seulement 24 d’entre elles affichaient des émissions supérieures à 100 tonnes. Depuis la création du PDRE, le CO₂ est demeuré la substance la plus émise.
La figure 2 met en lumière certains des principaux produits chimiques d’intérêt recensés parmi nos membres en 2023. L’hydrogène est la deuxième substance la plus émise cette année, après le CO₂. Il s’agit d’un gaz inoffensif qui est un sous-produit du chlore et de la soude caustique et des procédés de fabrication électrochimiques. Les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO₂), le monoxyde de carbone (CO) et les composés organiques volatils (COV) sont tous des molécules de gaz légères qui sont généralement des produits de la fabrication pétrochimique ou de la combustion de carburants tels que le gaz naturel. L’éthylène est un produit issu du raffinage pétrochimique et est utilisé pour fabriquer des produits plus complexes tels que les polymères. La matière particulaire totale (MPT) est un contaminant atmosphérique qui fait partie du smog et qui peut prendre la forme de poussière, de fumée ou de suie provenant de toutes sortes de processus. Enfin, le méthane et l’éthane sont des produits issus du raffinage pétrochimique, et sont les principaux constituants du gaz naturel.
Depuis 2005, les émissions annuelles de gaz à effet de serre ont diminué de 23 % (en tonnes équivalent CO₂), malgré la croissance continue du nombre de membres de l’ACIC. La figure 3 illustre les réussites de nos membres dans l’élimination des émissions nocives appauvrissant la couche d’ozone, comme les chlorofluorocarbures (CFC) et les hydrochlorofluorocarbures (HFC). Depuis le début de 2023, le HFC 134a a aussi été éliminé, empêchant plus de 200 000 tonnes équivalent CO₂ de pénétrer dans l’atmosphère. Nos membres réduisent davantage leur empreinte carbone en continuant d’explorer et d’investir dans de nouvelles technologies, telles que la capture, l’entreposage et la valorisation du carbone.
Le groupe des composés organiques volatils (COV) communément désigné par le sigle BTEX – qui regroupe le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et les xylènes (un mélange d’isomères) – fait fréquemment l’objet d’analyses, car ces substances peuvent être surveillées conjointement, ce qui permet d’obtenir un portrait global des COV aromatiques présents dans la majorité des zones urbaines. La figure 4 montre qu’en 2023, nos membres ont réduit ces émissions à leur plus bas niveau en cinq ans. Des efforts se poursuivent, en collaboration avec les gouvernements et les Premières Nations, pour diminuer davantage les émissions – notamment de benzène – et améliorer la qualité de l’air dans les communautés où ils sont présents.
Le système de gestion de la qualité de l’air (SGQA) est une initiative conjointe des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux visant à réduire les émissions et la pollution liées aux contaminants atmosphériques nocifs (principaux contaminants atmosphériques ou PCA), afin de protéger la santé humaine et l’environnement. Fondé sur la collaboration, la reddition de comptes et la transparence, le SGQA a été élaboré avec la participation de l’industrie, d’organisations non gouvernementales et autochtones, ainsi que de l’ACIC, qui continue de suivre sa mise en œuvre et d’y contribuer activement.
Les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA) sont un élément clé du SGQA, fixant des seuils pour des polluants comme le dioxyde d’azote (NO₂), le dioxyde de soufre (SO₂), les particules fines (PM2,5) et l’ozone (O3). Comme le montre la figure 5, l’arrivée de nouveaux membres depuis 2019 a entraîné de nouvelles émissions. Malgré l’augmentation notable du nombre de sites émetteurs depuis 2005, les membres de l’ACIC ont réduit de 10 % leurs émissions totales de PCA – mais cela ne représente qu’une partie du portrait.
La figure 6** examine de plus près le SO₂, un contaminant important à surveiller, puisqu’il est le principal responsable des pluies acides et peut contribuer au smog ainsi qu’à l’acidification des sols et des océans. Les membres de l’ACIC ont réussi à réduire ces émissions en adoptant des combustibles plus propres et en mettant en place de nouvelles technologies de réduction à la source. Depuis 2005, les installations membres de l’ACIC émettent en moyenne 30 % de SO₂ en moins, et certains membres de longue date ont réduit leurs émissions de plus de 90 %. Avec l’entrée en service de nouveaux sites en 2019, la réduction du SO₂ redevient une priorité.
** Les données illustrées à la figure 6 diffèrent de celles du rapport 2023 de l’ACIC en raison de l’inclusion d’un nouveau membre. Ce membre a adhéré en 2019 et a commencé à déclarer ses émissions à ce moment-là. Les données montrent une augmentation des émissions de SO₂; cependant, lorsque nous suivons rétroactivement les émissions de la nouvelle entreprise depuis 2005 en nous appuyant sur les données de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP), nous constatons que les émissions de SO₂ sont à la baisse.
INDUSTRIE, INNOVATION ET INFRASTRUCTURE
En 2024, Shell Canada Products a annoncé sa décision finale d’investissement en vue de la réalisation de Polaris, un projet de captage du carbone, situé au sein du Shell Energy and Chemicals Park, à Scotford, en Alberta. Le projet vise à capter environ 650 000 tonnes de CO₂ par an provenant de la raffinerie et du complexe chimique de Shell à Scotford.
En 2024, BASF et Exterra Carbon Solutions ont signé un protocole d’entente afin d’explorer un projet de captage et stockage du carbone (CSC) à l’échelle commerciale au Québec. Ce partenariat stratégique combine la technologie de traitement des gaz OASE® de BASF au système d’oxyde réactif en carbonate d’Exterra pour contribuer à la décarbonation de secteurs difficiles à verdir comme le ciment, l’acier, la conversion du gaz en électricité et la valorisation énergétique des déchets – responsables d’environ 20 % des émissions mondiales de CO₂ (AIE). Cette collaboration vise à réduire les émissions, appuyer les objectifs climatiques du Québec et améliorer la qualité de l’environnement.
Le monde se tourne vers la décarbonation, et l’hydrogène s’impose comme une solution clé pour atteindre la carboneutralité. Utilisé comme carburant, l’hydrogène ne produit que de la vapeur d’eau, ce qui en fait un outil puissant dans la lutte contre le changement climatique. Il permet aussi le stockage d’énergie, compensant l’intermittence des sources renouvelables comme le vent et le solaire, et joue un rôle essentiel dans la décarbonation des secteurs difficiles à électrifier, comme l’industrie lourde et le transport.
ERCO valorise les sous-produits de l’hydrogène pour soutenir l’infrastructure énergétique propre. En partenariat avec HTEC, elle met en place une usine d’hydrogène au nord de Vancouver pour fournir des carburants de transport à faible teneur en carbone. ERCO collabore aussi avec Enbridge Gaz Québec sur un grand projet d’hydrogène vert à Gatineau, avec un gazoduc dédié reliant la production à la demande locale. Ces initiatives stimulent l’innovation, réduisent les émissions et favorisent un avenir durable.
Methanex a accepté d’investir dans une étude d’ingénierie de base préliminaire pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone sur son site de Medicine Hat, en Alberta. En partenariat avec Entropy, le projet intégrera la technologie modulaire de captage du carbone par postcombustion d’Entropy à l’expertise de Methanex en matière de fabrication afin de convertir une partie du CO₂ capté en méthanol supplémentaire. Si une décision finale d’investissement est prise, Entropy construira et possédera l’équipement de captage, tandis que Methanex fournira les utilités, construira les raccordements et exploitera le système une fois qu’il sera mis en service.
Le projet vise à capturer environ 400 tonnes de CO₂ par jour et représente un investissement d’environ 100 M$ CA (environ 75 M$ US), la part la plus importante étant apportée par Entropy. L’initiative devrait générer environ 200 emplois dans le secteur de la construction et plusieurs postes permanents une fois qu’elle sera opérationnelle. En outre, environ 50 000 tonnes de méthanol seront produites chaque année à partir du CO₂ capturé, le reste étant stocké en toute sécurité sous terre.
CYCLE DE VIE DES PRODUITS
L’Opération Balayage (OB) est un programme international de gestion environnementale qui aide les fabricants et les entreprises de résine plastique à adopter des pratiques modernes de confinement de cette matière. Les membres de la Division des plastiques de l’ACIC s’engagent à gérer les résines d’une manière qui cadre avec les principes de la Gestion responsable.
En 2024, les membres de la Division ont déclaré un total de 75 kg de résine déversée – une baisse de 81 % par rapport à 2023 et de 99 % par rapport à 2021. Par ailleurs, le nombre d’incidents recensés en 2024 a diminué de 50 % comparativement à 2023. Les membres demeurent déterminés à empêcher les résines plastiques de se retrouver dans l’environnement naturel.
En 2024, NOVA Chemicals a inauguré son Centre d’excellence canadien pour la circularité des plastiques. Ce centre se veut une plaque tournante pour le partage des connaissances et le développement de technologies novatrices favorisant une économie circulaire des plastiques. Il mettra particulièrement l’accent sur la recherche et développement, ainsi que sur l’élaboration de solutions intégrées à l’ensemble de la chaîne de valeur.
CONSOMMATION ET PRODUCTION RESPONSABLES
À l’aide de son sondage PDRE, l’ACIC suit de près les rejets dans l’eau effectués par ses membres. Ces substances incluent, entre autres, des acides, des bases, des ions métalliques et des solvants utilisés dans divers contextes industriels. Comme l’illustre la figure 7, depuis 2005, les membres de l’ACIC ont réduit de 75 % leurs rejets totaux dans l’eau depuis 2005. En 2023, ces rejets ne représentaient que 0,0018 % de l’ensemble des émissions dans tous les milieux (air, sol et eau).
Le PDRE permet également à l’ACIC de suivre le prélèvement d’eau provenant de sources d’eau souterraine, d’eau municipale et d’eau de surface des membres. La figure 8 présente une répartition des prélèvements d’eau par province et par source (c’est-à-dire eau souterraine, eau municipale et eau de surface), l’eau de surface étant la source d’eau la plus courante pour les membres de l’ACIC.
Les membres de l’ACIC estiment que cette ressource est précieuse; c’est pourquoi de nombreux membres de l’ACIC restituent une eau plus propre que lorsqu’ils l’ont trouvée. La figure 9 décrit les différentes méthodes de traitement des eaux usées adoptées par les membres de l’ACIC, 79 % du volume des effluents étant traités sur place dans les installations des membres. Ces mesures de traitement contribuent à la disponibilité continue et à la durabilité des ressources en eau du Canada, conformément à l’ODD 6 des Nations unies.
Nos membres ont mis en œuvre des programmes ambitieux visant à réduire l’envoi de déchets vers les sites d’enfouissement. La figure 10 présente les différentes méthodes – et leurs combinaisons – utilisées pour le traitement des déchets. La méthode la plus couramment déclarée était une combinaison de recyclage et d’incinération. Parmi les 31 répondants, 23 ont indiqué avoir recours au recyclage pour gérer une partie de leurs déchets.
La figure 11 illustre les taux de recyclage moyens des installations membres par province en 2023. La taille des bulles y représente le taux de recyclage moyen pour chaque province, exprimé en pourcentage du total des matières recyclées par rapport au total des déchets générés. Ce taux moyen était de 20 % en 2021, de 26 % en 2022 et de 25 % en 2023.
Après plusieurs années de sécheresse et un hiver chaud et sec dû au phénomène El Niño dans l’ensemble du Canada, l’Alberta risque de connaître un sévère épisode de sécheresse cette année, en particulier au sud de la province. Pour aider, 38 des plus grands et des plus anciens titulaires de permis d’utilisation des eaux dans le sud de l’Alberta (dont les membres de l’ACIC NOVA, Dow, INEOS et MEGlobal) ont volontairement accepté de réduire la quantité d’eau qu’ils utilisent si des conditions de sécheresse sévère se développent ce printemps ou cet été.
Les déchets plastiques et les huiles visqueuses de faible valeur posent des problèmes environnementaux et économiques importants. Les procédés traditionnels de recyclage et de raffinage sont souvent gourmands en énergie et inefficaces. Aduro a récemment introduit sa technologie HydrochemolyticMC (HCT) qui offre une approche alternative en utilisant une chimie à base d’eau pour décomposer les déchets plastiques et les hydrocarbures de faible valeur à des températures et des pressions plus basses. Ce processus permet de produire des matières premières de haute qualité pour de nouveaux matériaux et carburants, contribuant ainsi à une économie plus durable et circulaire tout en réduisant les déchets et les émissions.
SANTÉ ET SÉCURITÉ
Depuis 40 ans, les membres de l’ACIC accordent la priorité à la santé et à la sécurité sur le lieu de travail. Grâce au réseau SHARE, les professionnels de la santé et de la sécurité travaillent ensemble pour mesurer, suivre et améliorer continuellement le rendement, dans le but d’assurer un milieu de travail exempt de blessures et de maladies professionnelles.
Chaque année, l’ACIC recueille des données sur les incidents liés à la sécurité et à la santé (SHIM) afin de suivre les tendances. Ces données aident les entreprises membres à développer leurs programmes de sécurité et à protéger toutes les personnes impliquées dans l’industrie chimique. Les taux d’incidents à déclaration obligatoire (TIDO) et les taux d’incidents entraînant des absences du travail (TIAT) chez les employés et les entrepreneurs des entreprises membres de l’ACIC entre 201x et 2023 se résument en tendances présentées dans les figures 12 et 13.
Pour protéger les travailleurs, le public et l’environnement, toutes les entreprises membres de l’ACIC doivent disposer de systèmes complets de gestion de la sécurité des procédés conformes aux normes de la Société canadienne de génie chimique. Tout écart entre le système d’une entreprise et ces normes doit être cerné et des plans d’action doivent être élaborés pour porter la sécurité des procédés à un niveau acceptable. L’examen approfondi du système de sécurité des procédés d’une entreprise est une composante fondamentale du processus de vérification ou d’audit de la Gestion responsable.
L’ACIC recueille des données sur la mesure des incidents liés aux procédés (PRIM) fondées sur les mesures du Center for Chemical Process Safety (CCPS). Les entreprises peuvent ainsi comparer leurs performances aux tendances de l’industrie et déterminer les aspects à améliorer. La figure 14 met en évidence les résultats du sondage annuel du programme de mesure des incidents liés aux procédés. Depuis que le système de classification des événements liés à la sécurité des procédés a été modifié en 2016, le nombre d’événements à valeur d’apprentissage élevée a augmenté, dépassant les événements de niveau 1 et de niveau 2.
MEGlobal Canada ULC a achevé avec succès sa campagne SSE : « Don’t Skip a Step ». Lancée le 13 novembre 2024, la campagne vise à renforcer l’engagement de l’entreprise à maintenir un lieu de travail sûr et durable pour tous les employés et entrepreneurs. Tout au long de la campagne, l’équipe SSE a organisé de nombreuses réunions sur tous les sites nord-américains, veillant à ce que chaque employé ait la possibilité de participer et de contribuer à l’initiative. Les employés et les entrepreneurs ont reçu des trousses de sécurité routière, des trousses de premiers secours et des extincteurs à l’issue de la campagne.
Fidèle à son engagement envers la Gestion responsable de l’ACIC, NorFalco – une filiale de Glencore – a organisé en octobre 2024 un séminaire technique et de sécurité sur l’acide sulfurique. Mettant l’accent sur la sensibilisation aux produits et les pratiques de manipulation sécuritaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement, cette formation d’une journée, offerte gratuitement, s’adressait aux clients, aux fournisseurs de services ainsi qu’aux réseaux d’intervention d’urgence. Le séminaire couvrait un large éventail de sujets, notamment les propriétés chimiques de l’acide sulfurique, la sécurité personnelle, les méthodes de manutention et de transport, les équipements, les mesures de premiers secours et l’utilisation adéquate des équipements de protection individuelle (ÉPI).
La vigilance constante est essentielle pour protéger les personnes et assurer des opérations sécuritaires. Dans cet esprit, Methanex a lancé en 2024 une campagne d’un an sur les principes fondamentaux de la sécurité des procédés, destinée aux équipes de première ligne en exploitation, maintenance et ingénierie. L’initiative visait à aider ces équipes à reconnaître les situations à risque pouvant mener à des incidents majeurs, en adoptant une approche axée sur le retour aux principes de base. L’objectif : prévenir les événements à fort potentiel de conséquences catastrophiques.
Plus de 1 400 employés et entrepreneurs ont pris part à la campagne, qui s’est déclinée en discussions régulières, jeux-questionnaires mensuels et assemblées générales. L’initiative mettait en lumière dix principes clés de la sécurité des procédés, tels que l’identification des dangers, le respect rigoureux des procédures, la gestion efficace des changements et la préservation des barrières critiques. Soutenue par le slogan « Connecting the Dots to Protect Lives » (relier les points pour protéger des vies), la campagne encourage le partage d’expériences, le maintien d’une vigilance active et l’intégration des leçons tirées d’incidents passés pour renforcer la sécurité à tous les niveaux.
TRANSPORTS
En 2024, l’équipe TRANSCAER a terminé la construction de son tout nouveau wagon-école sur la sécurité. Les travaux, amorcés en juillet 2023, ont connu des avancées majeures, notamment l’installation des robinets et des raccords sur le wagon-citerne, ainsi que la finalisation des plateformes et des composants structurels. Après plusieurs années de planification, de conception et d’approvisionnement, l’ACIC est fière d’annoncer le lancement officiel du nouveau wagon-école sur la sécurité TRANSCAER, prévu pour 2025.
Ce wagon parcourra le Canada et s’arrêtera dans les collectivités situées le long des corridors ferroviaires empruntés par des marchandises dangereuses. Il vise à sensibiliser le public à la sécurité ferroviaire et à renforcer la préparation aux interventions d’urgence en cas d’incident. Les membres de l’ACIC, les partenaires de l’industrie ainsi que les premiers intervenants peuvent réserver le wagon-école pour des événements locaux en visitant le site transcaer.ca.
En 2024, TRANSCAER a organisé 44 événements communautaires à travers le pays, réunissant plus de 830 participants dans le but de faire connaître ses activités et de former les premiers intervenants au transport sécuritaire des marchandises dangereuses.
Parmi ces initiatives, un événement marquant s’est tenu en avril à Laurier-Station, au Québec, où 75 premiers intervenants issus de sept municipalités ont participé à une formation essentielle portant sur la sécurité ferroviaire et les interventions d’urgence en cas d’incident impliquant des marchandises dangereuses.
En mai, 77 participants se sont joints à 39 instructeurs et bénévoles à l’occasion de l’assemblée générale semestrielle de l’Alliance canadienne des entrepreneurs en interventions d’urgence, tenue au centre de formation régional du service d’incendie de Saskatoon.
ÉVÉNEMENTS COMMUNAUTAIRES
PARTICIPANTS
PREMIERS INTERVENANTS LOCAUX À LA STATION LAURIER
INSTRUCTEURS LOCAUX À SASKATOON
Les lauréats des prix TRANSCAER sont récompensés pour leur dévouement exceptionnel au programme dans l’une des trois catégories suivantes : service exceptionnel, réalisation nationale et réalisation régionale. Les lauréats de l’année précédente ont été annoncés en juin 2024 :
Prix pour services exceptionnels
Prix national d’excellence
Don Schuilenberg
directeur des opérations/responsable de la sécurité, Rapid Response Industrial Group
Reg Foster
directeur, Rapid Response Industrial Group
Randy Mak
retraité, Dow Chemical
Curtis Myson
spécialiste, Marchandises dangereuses, Association des chemins de fer du Canada
Jean-Pierre Couture
spécialiste du TMD, Association des chemins de fer du Canada
Shaune Zeleny
gestionnaire régional, Services spécialisés et intervention d’urgence, Ouest du Canada, GFL Environmental Services Inc
Blair Hetherington
gestionnaire des systèmes d’intervention d’urgence, Chemtrade Logistics
Matt Leigh
agent principal des marchandises dangereuses et des incendies de forêt, Chemin de fer Canadien National
Evan Foley
responsable de la gestion des urgences et des matières dangereuses, CPKC
Pour en savoir plus, visitez le site Web de TRANSCAER.